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Clavecin Henri Hemsch – 1751

Paris, 1751

Tous ceux qui découvrent le Hemsch de 1751 sont frappés par la beauté, la plénitude, la profondeur de sonorités dont la richesse paraît presque surnaturelle, tant elle déblaie avec efficacité le tuf spongieux des lieux communs qui continuent souvent d’obstruer l’idée que l’on a de ce que peut être le clavecin. Les amoureux en sont comblés – ceux qui n’aimaient pas, ceux qui ne croyaient pas, troublés : les conversions ont été nombreuses.
Cet instrument a beaucoup pour lui : un œil exercé en percevra immédiatement la perfection de lignes et de courbes, dont la précision tellement nette n’est surtout pas froide, aucunement mécanique, peut-être même pas réfléchie : précision d’un geste de maître, d’une main qui avance sans erreur dans la plénitude d’un souffle, et qui ne corrige pas. D’où résulte cet inimitable équilibre de la matière et du vide qui est le signe des grandes productions humaines. Hemsch a évidemment été un très grand maître.
Son clavecin de 1751 est remarquable par ses proportions : son point de pincement est audacieux, mais sa petite taille, ramassée, est archaïque – en bien des points, il semble plus ancien que sa date. On dit qu’il a été fait pour La Pouplinière, le protecteur de Rameau. Certains éléments de décor indiquent un riche commanditaire. Sa partie sonore est miraculeusement conservée, dans un état de fraîcheur rare. La restauration tellement savante et tellement sentie, complètement efficace et complètement respectueuse d’Anthony Sidey, assisté de Frédéric Bal, fait que cet instrument sonne et fonctionne dans la plénitude de tout son potentiel, qui est immense, et est complètement vivant.

Frédérick Haas

Le Hemsch de 1751 est un véritable miracle sonore. Sa voix profonde est d’une longueur étonnante, et aussi d’une transparence parfaite ; elle ne contient aucun des défauts qu’on attribue trop facilement au clavecin, dont l’énoncé est le désespoir et la rage des clavecinistes. Le contact et le contrôle directs des cordes, qui font du clavecin le meilleur et le plus expressif des instruments polyphonique, est ici particulièrement sensible. Henri Hemsch, Allemand installé à Paris, fut l’un des maîtres les plus inspirés de l’histoire de la facture du clavecin qu’il poussa au XVIIIe siècle à un point de perfection admirable. On sait qu’il travailla régulièrement pour La Pouplinière, le protecteur de Rameau. Cinq de ses instruments sont aujourd’hui connus. La légende dit que celui de 1751 fut construit justement pour La Pouplinière – certains éléments de décor permettent en tout cas de déduire la provenance d’un riche commanditaire, et nous incitent à continuer de rêver les plus magiques rencontres. C’est un clavecin remarquable pour sa partie sonore, en parfait état de conservation. L’élégance des proportions, la beauté des courbes de la caisse et des chevalets, le point de pincement, les angles des cordes : une infinité d’éléments concourent à créer sa sonorité étonnante et célèbre. La restauration exemplaire faite à Paris par Anthony Sidey et Frédéric Bal nous permet d’apprécier tout l’immense potentiel de ce magnifique instrument, devenu grâce à tout cela une véritable exception.